Tekken  ou Tekken : The Motion Picture

La jeune Jun Kazama a assisté il y a 18 ans de cela à un tragique spectacle : son ami Kazuya, fut battu et jeté par son propre père, Heihachi Mishima, du haut d'une falaise...
Aujourd'hui devenue une agent spéciale, elle est justement chargée par ses supérieurs d'enquêter sur les agissements au sein de la Mishima Corporation, tenue d'une main de fer par le puissant Heihachi. Celui-ci organise à ce moment un grand tournoi d'arts martiaux où devront s'affronter les meilleurs des lutteurs, sur son île privée, et Jun voit là l'occasion rêvée de mener à bien sa mission. Elle s'inscrit donc au tournoi. Là, elle découvre avec effroi que Kazuya n'est pas mort, qu'il a bien changé et qu'il est déterminé à se venger de son père...
Les concurrents du tournoi sont cependant nombreux et coriaces... Du cyborg Jack-2 au sumo Ganryû, en passant par Lee Chaolan, les redoutables soeurs Williams, Baek Doo San ou Heihachi lui-même, plus redoutable que jamais.

Tekken est à l'origine une création de la firme NAMCO, éditrice de jeux vidéos à qui on doit, entre autres, Pac Man.
Jeu à succès sur la console Playstation sorti en 1995, Tekken faisait s'affronter des personnages en 3D (concept alors relativement novateur à l'époque, après les titres cultes comme Street Fighter 2, où le joueur manipulait des héros en 2D) et, avec le succès de la console, s'est imposé comme un hit incontournable face aux concurrents tels Virtua Fighter.
Un scénario simple présentait les premiers personnages (Heihachi, Kazuya, Paul...) et ouvrira le chemin à de nombreux autres jeux basés sur la franchise Tekken, toujours plus beaux et mieux réalisés, avec toujours plus de combattants (à ce jour, nous en sommes à Tekken 7, sans compter les jeux "parallèles" et autres remixs de la franchise !)

Le film animé chroniqué ici, qui vit le jour au Japon sous la forme d'un OAV en deux parties, met en scène les personnages essentiels des deux premiers jeux (et fait également apparaître ceux du troisième jeu en caméos), puisant dans ces mêmes jeux son scénario. Mais si l'intrigue reste très simple, l'action déçoit quelque peu, ce qui est un peu un comble pour un dessin animé centré autour du combat et tiré d'un jeu vidéo de "baston" ! Ce film aura donc déçu, et aura fait une petite carrière en vidéo, d'abord divisé en deux VHS (chacune ayant été offerte avec un numéro du magazine Player One, qui était une des références journalistiques de la presse vidéo-ludique à l'époque) avant de débarquer en DVD (dans une version remontée en un seul bloc) chez l'éditeur Dybex et d'être diffusé à la télévision sur la chaîne Mangas. Le doublage français souffre d'un manque de comédiens (seulement six) et d'une adaptation discutable, qui change notamment le prénom de Jin en Itochi (et son court dialogue avec sa mère est également complètement différent du texte original) !

Notons qu'un deuxième film, sans rapport avec celui-ci et réalisé en images de synthèse, vit le jour en 2011 : Tekken Blood Vengeance.