Art of Fighting

Ryo et Robert sont deux amis de longue date, tous deux experts en arts martiaux. Si la vie a plutôt réussi à Robert, qui est riche, Ryo doit faire des petits boulots pour joindre les deux bouts et payer ses factures.
C'est en essayant de ramener un chat à sa propriétaire que Ryo tombe sur une bande de malfrats et que, avec Robert, il se retrouve au cœur d'une sordide histoire de vol de diamants. Le problème est que le chef du gang, un dénommé Mister Big, est persuadé que Ryo et Robert sont en possession du diamant dont il cherche à s'emparer et qu'il a fait kidnapper Yuri, la sœur de Ryo, pour espérer forcer le duo à lui remettre le bijou…
Nos deux héros vont devoir mettre à rude épreuve leurs poings pour se frayer un chemin jusqu'à Mister Big et sauver Yuri. Mais leurs adversaires ne sont pas des enfants de cœur, à l'instar entre autres de King, une combattante aux allures de garçon manqué.

Art of Fighting est une énième adaptation animée d'un jeu vidéo de combat.
Lorsque l'éditeur Capcom a triomphé avec Street Fighter 2 en 1991, en borne d'arcade, bouleversant le monde du jeu vidéo, de très nombreux jeux sont apparus sur le marché, s'inspirant de près ou de loin de ce qui a fait le succès mondial du hit de la firme.
En 1992, la Neo Geo, la console de salon la plus chère du marché (les cartouches de jeu valaient chacune plus de 1000 francs à l'époque !) propose un nouveau jeu de combat : Art of Fighting (la Neo Geo allait d'ailleurs s'imposer comme la machine à posséder pour tout amateur du genre, devant la prolifération de ce type de softs depuis le succès de Street Fighter 2 en arcade puis sur console Super Famicom).
Le jeu impressionne et fait parler de lui malgré une jouabilité contestable et un choix limité aux deux héros Robert et Ryo en mode "un joueur" : en effet, la cartouche est la première à dépasser les 100 Mbits (c'est énorme à l'époque) et les personnages à l'écran sont véritablement gigantesques, occupant tout l'espace. SNK, le concepteur du jeu, tient là une licence sympathique et la décline sur d'autres jeux : Art of Fighting 2 en 1994, Art of Fighting 3 en 1996 et un Art of Fighting Anthology en 2007.
On note que SNK considère cette série de jeux comme une sorte de préquelle de leur gros succès : Fatal Fury.

Comme tout jeu de ce style qui trouve son public, une version animée est réalisée : ce sera un court TV-film, qui n'aura pas vraiment un succès retentissant (contrairement aux films de Street Fighter II et de Fatal Fury). Elle sera d'ailleurs même très critiquée lorsqu'elle paraît à l'étranger (USA et France). Le scénario y est assez basique (la sœur du héros est enlevée et doit être secourue par son petit ami et son frère), bien qu'il reprenne les principaux personnages du premier jeu.

Si Art of Fighting n'est pas le plus populaire des jeux Neo Geo, on retrouve quand même certains de ses personnages dans d'autres hits de la console, notamment King of Fighters. Le dessin animé, lui, est plutôt oublié bien qu'il soit passé timidement sur la chaîne Mangas en 2000.