Fiche technique
Nom original | Sen to Chihiro no Kamikakushi (千と千尋の神隠し) |
| L'étrange disparition de Sen et Chihiro |
Origine | Japon |
Année de production | 2001 |
Production | Studio Ghibli |
Durée | 2h05 |
Auteur | Hayao Miyazaki |
Réalisation | Hayao Miyazaki |
Production | Takeyoshi Matsushita, Yutaka Narita, Banjiro Uemura, Seiichiro Ujiie, Kôji Hoshino, ... |
Producteur exécutif | Yasuyoshi Tokuma |
Scénarii | Hayao Miyazaki |
Animation | Takeshi Inamura, Ken'Ichi Yamada, Masaru Matsuse, Hideaki Yoshio, Eiji Yamamori, Makiko Suzuki, Mariko Matsuo, Atsushi Tamura, Hiromasa Yonebayashi, ... |
Direction de l'animation | Masashi Andô, Kitarô Kôsaka, Megumi Kagawa |
Direction artistique | Yôji Takeshige, Noboru Yoshida |
Décors | Yoshikazu Fukutome, Ryôko Ina, Naomi Kasugai, Masanori Kikuchi, Kyôko Naganawa, Kazuo Oga, Hiromasa Ogura, Masako Nagata, Nizô Yamamoto, ... |
Chef coloriste | Michiyo Yasuda |
Musiques | Joe Hisaishi |
Adaptation française | Philippe Videcoq |
Direction de doublage | Mathias Kozlowski |
Gén. VO interpreté par | Yumi Kimura (générique de fin) |
| » Staff étendu |
Editions
Sortie en VHS / DVD | 26 novembre 2002 (Buena Vista - Studio Ghibli)
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Sortie en Blu-Ray Disc | 7 janvier 2015 (Buena Vista - Studio Ghibli) |
Synopsis
La petite Chihiro, 10 ans, se trouve en voiture avec sa mère et son père lorsque ce dernier décide d’aller explorer la nature environnante. Toute la famille arrive devant un étrange bâtiment rouge au centre duquel se trouve un tunnel qui conduit à une ville abandonnée. Affamés, les parents s’attablent dans un restaurant et dégustent tous les plats qui sont à leur disposition, sans attendre le retour d’un employé ! Chihiro, quant à elle, préfère s’éloigner et rencontre un jeune homme énigmatique, Haku, qui lui conseille de s’en aller au plus vite. La petite fille, paniquée, décide de retourner auprès de ses parents mais qu’elle n’est pas sa surprise lorsqu’elle découvre que ceux-ci se sont transformés en... cochons ! A partir de ce moment-là, la vie de Chihiro bascule complètement : le passage par lequel elle est arrivée s’évanouit et d’étranges créatures font leur apparition. Haku revient alors et lui explique ce qui vient de passer : le tunnel par lequel elle a pénétré conduit à un lieu où des divinités font leur pèlerinage et la nourriture à laquelle ses parents ont goûté était réservée à ces dieux. Désormais, Chihiro n’a plus qu’une seule chose à faire : travailler très dur dans les sources thermales des divinités si elle veut que Yubâba, la maîtresse des lieux, rende sa véritable apparence à ses parents. Elle devra aussi retrouver son véritable prénom, Yubâba le lui ayant volé (lui faisant ainsi perdre son humanité) et l'ayant rebaptisée Sen...
Commentaires
Quatre ans après le succès de Princesse Mononoké, Hayao Miyazaki réalise un nouveau chef d’œuvre qui a remporté plusieurs récompenses (notamment l'Ours d'or du meilleur film et l'Oscar du meilleur film d'animation) et qui est surtout devenu, à l'époque de sa sortie, le film le plus rentable de tous les temps au Japon. En France, le film est vu par près de 1,5 millions de spectateurs, score presque mirobolant pour un film d'animation nippon.
Le Voyage de Chihiro se rapproche davantage de Kiki la petite sorcière que de Nausicaä ou Princesse Mononoké, le plaidoyer de Hayao Miyazaki concernant la protection de la nature ou la sauvegarde des légendes traditionnelles japonaises étant ici plutôt implicite. Le film est davantage axé sur le développement intérieur de Chihiro, petite fille manquant de confiance en elle mais qui est dotée sans le savoir de qualités exceptionnelles. Grâce à ses différentes rencontres, elle parviendra à trouver l’assurance qui lui fait défaut pour prendre son destin en mains et assumer ses responsabilités. Si son arrivée dans un monde étrange marque la fin de son innocence, son départ marquera le début de sa vie d’être humain autonome et courageux. Chihiro a tout de même conservé ses qualités au cours de son voyage initiatique, notamment sa gentillesse, son humilité et sa tolérance envers les autres, qualités qu’il ne faut jamais perdre selon Miyazaki.
Il est intéressant de constater que les diverses bestioles qui traversent le film appartiennent au patrimoine folklorique nippon, détail qui échappe à la majorité des spectateurs non japonais qui ne le connaissent absolument pas.
Or Miyzaki n'utilise pas ce bestiaire par hasard, il s'en sert pour dénoncer le monde moderne obsédé par le progrès et la technologie. C'est aussi l'occasion pour lui de rappeler à ses contemporains qu'il ne faut pas oublier les légendes et les coutumes de son pays sous peine de perdre ses racines par la même occasion.
Si on retrouve dans ce film beaucoup d'éléments récurrents chez Miyazaki, Le Voyage de Chihiro propose tout de même quelques innovations, plus ou moins heureuses. Le film ayant été réalisé plus rapidement qu'à l'accoutumée (seulement en un an et demi contre trois ans pour Princesse Mononoké), Miyazaki a été contraint de sous-traiter une partie de la production en Corée et d'utiliser davantage les images de synthèse. Malheureusement le résultat n’est pas toujours très harmonieux. De surcroît, comme le scénario évolue en fonction de l'avancée de son storyboard, certaines scènes s'avèrent inutilement longues ou peu opportunes si bien que l'intrigue est parfois légèrement décousue. Ces défauts n'entachent cependant en rien la qualité exceptionnelle de ce film qui a largement mérité son succès international.
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