Elfen Lied

Une étrange jeune fille marchant tel un zombie dans les couloirs sombres d'un centre de recherches, vêtue seulement d'un casque lui cachant le visage, déclenche une vague de terreur sur son chemin. En effet, toutes les forces de sécurité qui se dressent sur sa route pour tenter de l'empêcher de s'échapper sont démembrées et massacrées dans des flots de sang par une force invisible émanant de leur cible (il s'agit en fait des "vecteurs", des bras invisibles émanant de la fille et capables de fendre l'air et trancher la pierre)...
La jeune fille, Lucy, est finalement blessée à la tête et disparait dans les flots de l'océan après s'être échappée du centre...

Kôta, un jeune étudiant, et sa cousine Yuka, se promènent sur la plage et tombent sur une jeune fille apeurée et nue. Sur le sommet de son crâne se trouvent deux petites cornes étranges. Les deux jeunes gens ne le savent pas encore, mais ils apportent leur aide à Lucy, dont la blessure a scindé la personnalité en deux. D'un état fragile et enfantin, à l'abri de la protection amicale de Kôta, elle est appelée Nyu, mais lorsqu'elle est menacée, comme elle ne tarde pas à l'être par ceux qui la recherchent, la personnalité de Lucy refait surface dans un déluge d'horreur...

Lucy est en fait un diclonius, une mutation de l'humain disposant de pouvoirs psychiques effrayants. Sous l'égide du directeur de la recherche, Kurama, Lucy est prise en chasse par de nombreux personnages qui veulent la récupérer, entre autres Nana, une jeune diclonius aux comportement plus humain que celui de Lucy. Une folle course teintée de mystères, de sang et de violence commence alors.

Tiré de l'oeuvre de Lynn Okamoto, Elfen Lied voit commencer sa publication en 2002. Le manga devait à l'origine ne comporter que deux volumes, mais devant le rapide succès qu'il rencontre, l'auteur développe l'histoire et celle-ci s'étendra finalement sur 12 volumes !
La série animée est ainsi mise en chantier, mais lorsqu'elle démarre, le manga n'est pas terminé. Aussi, si la trame de l'histoire est globalement fidèle à la BD durant les 11 premiers épisodes (soit environ le volume 6 du manga), la fin y est différente et l'histoire s'arrête au 13eme épisode. On observe donc quelques changements qui apportent une lecture différente de l'histoire selon le support.
Ainsi, dans l'animé, le personnage de Kurama meurt alors qu'il survit dans le Manga. La fin est ouverte et on ne sait pas vraiment si Lucy survit (l'option est laissée à l'imagination du spectateur, même si certains affirment qu'elle est vivante puisqu'on la verrait dans le générique final, dépourvue de ses cornes). Dans le Manga, elle meurt pour de bon.
Enfin de nombreux personnages secondaires de la BD n'apparaissent pas dans l'animé et le traitement de la psychologie du méchant professeur Kakuzawa n'est pas aussi poussée dans la série que dans le manga...

Ce dessin animé offre un contraste inattendu : Pourvu d'un joli chara design qui rappelle parfois celui employé dans des comédies sentimentales et autres shojo, on assiste à de très nombreuses scènes d'horreur et de violence. Le tout premier plan, un bras arraché nageant dans le sang, donne le ton de la série, et ça continue par la suite : têtes arrachées, doigts coupés, jambes tranchées laissant voir l'os... Les détails ne sont pas épargnés et peuvent choquer le spectateur qui pouvait ne pas s'attendre à ça d'un dessin animé au graphisme si "joli". L'épisode où plusieurs enfants s'acharnent et finissent par tuer un petit chien, avant d'être à leur tour massacrés par un diclonius, est particulièrement dérangeant.
C'est peut-être ce qui posera problème puisque Elfen Lied sera interdite au moins de 12 ans à la TV et aux moins de 16 (!) en DVD !

A noter l'existence d'une OAV, considérée un peu comme un épisode bonus. Elle met la lumière sur un ton plus léger, sur quelques personnages secondaires et pourrait s'intercaler entre les épisodes 10 et 11.
Enfin le titre "Elfen Lied" vient de la "chanson elfique allemande" (lied), oeuvre de Hugo Wolf. Cette chanson n'est abordée que dans le manga : Nozomi l'interprète et l'apprend à Nyu.