The Cockpit

Vol Dans les Cieux (Seisôkankiryû) :
Allemagne, 1945. Le pilote Erhardt von Rheindharst abandonne son engin après avoir été pris en chasse lors d’une patrouille. Pour laver son déshonneur, ses supérieurs lui assignent une mission capitale : escorter jusqu’au site de Peenemünde un bombardier porteur de l'arme "décisive" qui donnera l'avantage aux forces de l'Axe. Erhardt von Rheindharst découvre bientôt que ce qu’il doit transporter est en fait la première bombe atomique. Il va devoir choisir entre détruire cette arme dévastatrice ou se suicider pendant sa mission sachant que la femme qu’il aime est à ses côtés...

Escadron Fleur de Cerisier (Onsokuraigekitai) :
Japon, 1945. Les chercheurs japonais ont mis au point une arme fatale : le Ohka ("fleur de cerisier"), un engin chargé d’explosifs appelé ainsi car comme une fleur de cerisier ne reviendra jamais sur la branche dont elle est tombée, le pilote de l’Ohka ne reviendra jamais de sa mission kamikaze. Le lieutenant Nogami doit piloter dans quelques jours un Ohka, sachant que lui et ses camarades périront au terme de leur action. Quelles vont être ses pensées durant les dernières heures de sa courte existence ?

Soldats Motards (Tetsu no Ryûkihei) :
Archipel des Philippines, 1944. Un jeune garçon blessé, Utsunomiya, arrive dans un camp japonais pour demander aux soldats de venir en aide à son bataillon, attaqué par les Américains. Cependant, il s’aperçoit vite que ce camp a été dévasté. Il devient ami avec un soldat, Godaï, qui lui répare son side-car et qui décide de l’accompagner lors de son retour à sa base, l’aérodrome de Karakechil. Bien qu’ils réalisent que celle-ci est déjà occupée par l’ennemi, ils décident malgré tout d’aller jusqu’au bout. Pourtant, que peut bien leur apporter de gagner cette course désespérée ?

Ces trois OAV sont adaptées de trois histoires parues dans les volumes 6, 3 et 2 du manga "Battlefield series" (9 volumes en tout), réédité sous le titre "The Cockpit" (bien malheureusement, il n’existe aucune traduction française à ce jour). C’est également dans ce manga qu’on trouve deux histoires qui ont inspiré un passage du film d’Albator 84 (éditées dans les volumes 1 et 4), dans lequel on voit, le temps d’un flashback, l’ancêtre d’Albator qui est un pilote de la Luftwaffe (armée de l'air allemande). Une autre œuvre de Leiji Matsumoto montre l’influence de la seconde guerre mondiale sur cet auteur : il s’agit de Uchû Senkan Yamato (série culte au Japon mais jamais diffusée en France), le Yamato du titre étant un fameux cuirassé japonais coulé en 1945 lors d’une mission kamikaze. Dans cette version, le Yamato devient un navire spatial dont l’équipage défend l’humanité. Il faut préciser que Leiji Matsumoto est né peu avant la seconde guerre mondiale et que son père était officier de l’armée de l’air impériale, données qui peuvent expliquer sa passion pour cette période.

D’aucuns pourraient penser qu’en raison de leur courte durée, ces épisodes n’ont pas le temps de poser de véritables intrigues et de nous permettre de nous attacher aux personnages ; or, il n’en est rien. Au contraire, on est véritablement touché par ces trois récits dramatiques (en particulier le premier et le dernier) qui décrivent si bien la folie des hommes et les tragédies humaines qui découlent de la guerre. Chaque histoire met en scène des héros qui sont prêt à sacrifier leurs vies pour l’humanité (OAV 1), leur patrie (OAV 2) ou simplement les camarades de leur unité (OAV 3). On notera que l’auteur ne cherche jamais à idéaliser les Japonais ou à faire le procès des Américains (opposants du Japon dans cette guerre) ou des Allemands, il ne fait que raconter l’histoire de héros ordinaires. Grand admirateur de machines de guerre, Leiji Matsumoto leur donne une place de choix dans chacune de ces histoires, au point qu’on a presque l’impression qu’il s’agit finalement des personnages principaux ! Ainsi, l’intrigue de l’OAV 1 tourne autour du chasseur Focke-Wulf Ta 152-H, qui aurait pu donner la victoire aux Allemands s'ils l'avaient conçu plus tôt, celle de l’OAV 2 autour du planeur Ohka surnommé "Baka Bomb" ("baka" signifie "idiot" en japonais) parce qu’il était plus couteux en vies japonaises qu’en vies américaines, et enfin l’intrigue de la 3ème OAV est axée sur une moto Harley-Davidson type WLA, qui est un peu l'alter-ego de son conducteur.

Note : la VF a été réalisée pour la sortie en DVD, support qui était d'ailleurs utilisé pour la toute première fois par Kaze, qui signait son grand retour à l’époque après plusieurs années de vaches maigres.

Si vous voulez en savoir plus sur cette œuvre d'exception, nous vous conseillons cet excellent dossier.