Basil, Détective Privé

Londres, à la fin du 19ème siècle, dans le Rat-Yaume des souris. Le Professeur Ratigan, le plus grand génie du mal (autoproclamé) a kidnappé, avec l’aide de son laquais Fidget, un fabriquant de jouet, Hiram Flaversham, et ce afin de monter un plan diabolique visant à renverser la Reine du Rat-Yaume.
Heureusement, Basil de Baker Street, un fin détective privé (résidant dans un trou de la maison de Sherlock Holmes !) - aidé du Docteur Dawson et d’Olivia, la fille de Mr. Flaversham - se mettra en travers de sa route.

Adaptation de Basil of Baker Street, une série de romans pour la jeunesse pastichant le personnage de Sherlock Holmes, ce fut avec ce film que la compagnie Disney renoua avec le succès des grands long-métrages après l’échec de Taram et le Chaudron Magique sorti un an plutôt, grâce à son histoire sympathique à suivre et ses personnages mémorables, en particulier Ratigan, qui est certainement l’un des méchants les plus appréciés du bestiaire de Disney, grâce à sa fourberie et ses dialogues savoureux, interprété en VO par Vincent Price (comédien très connu pour avoir joué dans de nombreux films d'épouvante).

Au sujet du doublage, la version française est également de qualité puisqu’en plus de grandes voix comme Roger Carel, Philippe Dumat et Gérard Rinaldi, qui se sont beaucoup investis dans leurs rôles respectifs, ainsi que la toute jeune Barbara Tissier qui fait merveille dans le rôle d’Olivia, l’adaptation est très soignée, faisant la part belle au registre soutenu employé par les personnages. Toutefois, lors de la sortie du DVD, deux phrases de Ratigan jugées inappropriées furent redoublée (par le même comédien), comme ce fut le cas pour Pinocchio.

Pour l’anecdote, les dialogues des vrais Sherlock Holmes et du Docteur Watson présents dans le film proviennent d’archives sonores des acteurs Basil Rathbone (sur lequel le personnage de Basil fut basé) et de Nigel Bruce.

Ce fut le premier film d’animation du studio à faire appel aux ordinateurs afin de mettre en scène le combat final. A noter que 3 ans auparavant, un projet d’adaptation de "Max & les Maximonstres" sous l’égide de John Lasseter avait été planifié afin de mettre en scène des personnages en animation traditionnelle dans un décor créé par ordinateur, mais il fut finalement annulé par Disney, peu convaincu par le concept (il en résulte un petit film test circulant sur le net).

Au passage, précisons que ce combat final se déroulant dans une horloge est un hommage avoué à celui du film japonais Le Château de Cagliostro (qui s'était inspiré lui-même du Roi et l'Oiseau).