Windy Tales

Nao Ueshima est une collégienne qui est fascinée par les nuages et leurs formes qui changent au gré du vent, au point d’avoir fondé un club de photo afin de pouvoir passer des heures à les photographier sur le toit de son établissement. Un jour, alors qu’elle est justement sur le toit du collège, elle assiste à un spectacle incroyable : un chat vole librement dans le ciel ! Puis, comme si ça n’était pas déjà assez incroyable, d’autres chats volants le rejoignent ! En se penchant en avant pour les photographier, Nao tombe dans le vide mais sa chute est mystérieusement amortie par le vent et elle se retrouve dans un buisson sans s’être fait mal. En racontant son expérience, une de ses camarades, Ryôkô, lui apprend que c’est M. Taiki, un professeur du collège, qui l’a sauvée grâce à sa maîtrise du vent ! C’est d’ailleurs M. Taiki qui a appris cette technique au chat que Nao a vu voler dans le ciel ! Intriguée, Nao décide d’aller rendre visite à ce professeur dans son village natal, accompagnée par sa meilleure amie Miki (seul autre membre du club photo du collège) et par Jun (un garçon un peu timide qui les a aidées à chercher le chat volant). Là, les trois compères débarquent en plein milieu du festival du vent, un événement qui leur permettra d’en savoir plus sur l’étrange pouvoir de leur professeur...

Par la suite, chaque épisode racontera une histoire différente ponctuée par une nouvelle rencontre ou un événement marquant (découverte d’un écureuil volant, arrivée d’un typhon...) et qui aura toujours en toile de fond le vent.

Windy Tales est un projet assez original du célèbre studio IG, initialisé par Mamoru Oshii (Ghost in the Shell, Patlabor) mais qui sera finalement repris par Junji Nishimura (Ranma 1/2, Equipières de choc). On retrouve tout de même plusieurs collaborateurs de Oshii sur la série, en particulier le dessinateur Masatsugu Arakawa qui s’est occupé du character design, Shichirô Kobayashi qui a imaginé les décors et Kenji Kawaii qui a signé la musique.

C’est surtout les dessins qui frappent lorsqu’on découvre ce dessin animé : les personnages sont dessinés de manière grossière (avec des grosses têtes et des jambes aussi fines que des bouts de bois), comme dans Shin Chan ou Nonoko, ce qui rend l’ambiance de la série assez légère (sans verser dans le comique comme dans les deux séries précitées) et en même temps poétique. Les décors participent aussi à cette ambiance en étant dessinés à l’aquarelle et de manière assez simpliste, comme dans les dessins animés des années 70. On notera par ailleurs un travail particulier sur le vent, élément central de la série, qui n’est pas représenté par des traits noirs comme c’est le cas habituellement mais au contraire par des traînées multicolores qui renforcent son importance et son côté magique. Enfin, la musique est à la fois douce et entraînante, et finit d’envoûter le spectateur qui se laisse emporter par des histoires finalement toutes simples (de type "tranches de vie") et réalisées de manière assez classique – seules quelques scènes étant plus recherchées dans leur réalisation.

A noter que la série devait sortir en 2005 chez l'éditeur Mabell mais celui-ci fit faillite avant de pouvoir le faire. Le titre sera heureusement repris 3 ans plus tard par WE Productions.