Baki the Grappler : Maximum Tournament

Baki Hanma est le fils de Yujirô Hanma, un mercenaire impitoyable qui est considéré à juste titre comme l'homme le plus fort de la planète. Ce monstre sans coeur qui ne vit que pour le combat a reçu pour surnom l'Ogre et devant la terreur qu'il suscite, bénéficie même de la protection de l'armée américaine !
Baki a juré de vaincre un jour son père et de le surpasser au combat, d'autant que celui-ci a également tué sa mère... En fait, Yujirô attend le jour où Baki sera capable de l'égaler et en ce sens, le surveille étroitement et suit sa progression face à de dangereux adversaires. Les deux hommes se poursuivent ainsi sans grande compassion l'un pour l'autre...

Depuis tout ce temps, Baki s'est durement entraîné et est devenu le champion de l'arêne souterraine de Tokugawa, où se disputent des combats illégaux d'Ultimate fights où seuls les plus forts survivent. C'est le lieu idéal pour Baki qui pense ainsi trouver là les meilleurs lutteurs qui lui permettront de parfaire sa technique.
Un nouveau tournoi est sur le point de se dérouler, qui attire des combattants de toute la planète. Yujirô y jette un oeil attentif, d'autant qu'à la surprise générale, il inscrit aux luttes son nouveau protégé, le jeune Yu Amanai ! Doppo Orochi, le vieil ennemi de Yujirô est lui aussi de retour accompagné de son fils, le puissant Katsumi. Kaoru Hanayama est là également avec la ferme intention de montrer sa force incroyable au monde entier. Des dizaines d'autres maîtres arrivent pour défier Baki, et parmi eux, l'immense et effrayant Jack Hammer, un être qui n'hésite pas à sacrifier sa santé en prenant lors du tournoi des anabolisants et autres produits visant à métamorphoser son corps afin de le rendre invincible et parfait... Hammer, au-delà de l'affrontement avec Baki, vise surtout la possibilité d'affronter Yujirô, qu'il semble détester pour une étrange raison... Qui donc l'emportera ?

Suite directe de la première série Grappler Baki, cette deuxième partie est mise en chantier aussitôt cette dernière terminée. Le staff y est sensiblement modifié et cette fois-ci, alors que la première série transportait Baki dans des situations et des lieux différents, au détour d'un parcours initiatique qui le voyait évoluer tout au long de ses aventures, l'action est cette fois centrée uniquement au coeur de l'arêne souterraine...
En ce sens, la série nous présente une trentaine de personnages et presque autant de combats tout au long des 24 épisodes. Si du coup le scénario pourrait tenir sur un ticket de métro (une simple succession d'affrontements en vue d'élire le champion du moment), le grand intérêt de l'histoire est de nous offrir une pléiade de lutteurs aux personnalités et aux ambitions très variées. Ainsi chaque combat est réellement différent et le suspense réside dans le fait qu'on ne sait vraiment pas qui va l'emporter ni comment. Chaque duel comporte d'ailleurs à ce titre son lot de surprises, qui pousse le spectateur à s'intéresser à chaque lutteur où à prendre des paris sur le vainqueur !

Tout comme dans la première série, la violence est ici très présente et atteint même son paroxysme dans certaines scènes surréalistes... Âmes sensibles s'abstenir : Grappler Baki est un titre très adulte. Ici et là, un combattant n'hésite pas à fracasser lui-même son propre bras en dépit des souffrances. Un autre ira jusqu'à tenter de dévorer en mordant au sang son adversaire... La technique de Yu Amanai qui consiste à pulvériser depuis les airs le visage de son ennemi à puissants coups de pieds sans s'arrêter et sans exprimer la moindre émotion pour n'en faire plus qu'un bouillie dont il aura même du mal à décoller ses pieds, est effrayante. Quant à Jack Hammer, la férocité de ses coups, décuplée par des stéroïdes étranges, rend le personnage absolument innommable dans son comportement et littéralement enragé.
L'animation sublime les mouvements et les poses des personnages dont on sent toute la souffrance. Les bruitages renforcent le malaise et le design, rendant hommage au trait si spécial du Mangaka, souligne chaque détail de l'anatomie du corps humain, donnant aux héros tantôt une impression de puissance musculaire absolue, tantôt un aspect désarticulé quand ils sont en proie à la mort.

La série est réellement prétexte à mettre en exergue une violence souvent écoeurante. A ce titre, ce "Maximum tournament" est un sommet dans le genre et supplante bien des séries. Il adapte la seconde partie du premier Manga de Grappler Baki et se concentre ainsi sur les luttes entre différents adversaires, faisant presque passer au second plan la rivalité entre Baki et son père, qui était le principal ingrédient de la première série. La découverte des origines de Jack Hammer, dont on comprend assez vite quel est son lien avec Yujirô, ajoute du piment au tournoi et le personnage prend finalement vite le rôle de grand méchant, le père de Baki n'ayant au fond qu'un rôle d'observateur. Si les derniers épisodes nous en apprennent plus sur l'Ogre et ses liens avec l'armée et les USA, ils ne proposeront pas pour autant le fameux combat avec son fils. Il faut pour cela lire les très longues aventures de Baki en Manga pour découvrir comment leur rivalité prend fin...