La Traversée de l'Espace

Dans le futur, en l'an 3011 de l'ère orbitale, les humains ont quitté la terre pour s’installer dans des colonies spatiales. C’est dans l'une de ces colonies que vit la jeune Akiha Shishido. Apprenant que sa grande sœur Kazane lui a arrangé un mariage avec un parfait inconnu, elle décide de fuir la maison avec son amie Imoko, un petit robot domestique.
Alors qu’Akiha est dans un vaisseau de transport, une mystérieuse colonie apparait et aspire son vaisseau. Akiha découvre que cette colonie est dirigée par Léopard, une intelligence artificielle autonome très imbue d'elle-même. Sans comprendre pourquoi ni comment, Akiha se retrouve à devoir aider Léopard à s'auto-réparer pour combattre d’autres colonies autonomes qui se dirigent vers la terre avec des ambitions pas forcément bienveillante pour l’humanité...

Réalisée par le studio sunrise (Gundam, Nicky Larson/City Hunter, Cowboy Bebop...), La Traversée de l’Espace est une série de science-fiction, domaine de prédilection du studio. Créée d'après une idée originale d'Hajime Yatate (pseudonyme collectif utilisé par l'équipe de Sunrise), la série se distingue cependant des autres œuvres du genre du studio par sa légèreté.
En effet La Traversée de l’Espace n’hésite pas à mettre en avant l’humour, que ce soit via les situations ou les personnages.
La force de la série est que cet aspect léger ne met pas en retrait le sérieux de l’histoire et les événements. En effet, là où certaines séries humoristiques du même genre attendent les derniers épisodes pour avancer dans l’histoire, La Traversée de l’Espace ne perd pas trop de temps à ce niveau et dès le 10ème épisode la situation devient tendue pour nos héros.

On notera que la série aborde également quelques thématiques intéressantes, notamment le concept du repli sur soi et la tentation de se couper du monde, que ce soit via Nami, la sœur de Akiha qui est démophobe (elle a peur de la foule), ou via Nerval, la colonie ennemie, qui a conçu des boites empêchant les rapports humains.

Si la série offre une conclusion réelle et pas une fin ouverte, cette dernière est malheureusement plus une fin improvisée qu’un final réfléchi. Plusieurs éléments mis en avant dans la série disparaissent sans explication et certains personnages se retrouvent sans avoir obtenu une réelle conclusion à leur histoire. De plus, certains éléments qui semblaient importants en début de série se retrouve finalement balayés de l’histoire. Tout ça fait que, malgré ses qualités citées plus haut et sa conclusion non ouverte, la série laisse un goût d’inachevé. Une seconde saison était peut-être prévue pour approfondir certains points mais il semble désormais improbable qu'elle soit réalisée.

En plus d'un light novel de Ryô Suzukaze (toujours en cours de publication depuis 2008), il existe deux mangas, Sora Kake Girl R et Sora Kake Girl D, publiés en 2009 au Japon mais inédits dans notre pays.

Passée complétement inaperçue en France, la série a été éditée chez Beez via 3 coffrets ne disposant que de la VOSTFR et des génériques sans crédits en guise de bonus.