Synopsis
Il y a 5000 ans, un extra-terrestre du nom de Babel échoua sur la planète Terre suite à un dysfonctionnement de son vaisseau. Pour pouvoir communiquer avec les siens, Babel, avec l’aide du peuple de Babylone, construisit une grande tour pour pouvoir communiquer avec son peuple mais la folie des êtres-humains voulant s’approprier les connaissances avancées de Babel provoquèrent un désastre qui détruisit la tour. Suite à cette catastrophe, Babel, ne pouvant plus rentrer sur sa planète, décida que seul un héritier de sa descendance pourra bénéficier de son pouvoir et de son savoir.
Au XXème siècle, Kôichi Furumi, un orphelin résidant chez son oncle, sa tante et sa cousine Yumiko, rêve chaque nuit de la Tour de Babel qui l’appelle. C’est ainsi qu’il se rend au complexe scientifique et apprend qu’il est Babel II, l’héritier de Babel. Il découvre aussi l’origine de la tour ainsi que l'existence des trois serviteurs que sont Ropross (un oiseau géant), serviteur du ciel, Rodem (une panthère polymorphe), serviteur de la terre et Poséidon (un robot géant), serviteur de la mer. Kôichi découvre enfin qu’il existe des descendants de Babel qui ont tout comme lui des pouvoirs psychiques, dont Yomi qui est le chef d’un groupe mediums maléfiques. Ce dernier, qui aurait pu être un allié pour Babel II, s’avèrera être au contraire son ennemi. C'est ainsi que commence la lutte entre Babel II et Yomi.
Commentaires
Cet anime de Babel II est la première adaptation du manga de Mitsuteru Yokoyama (Giant Robo, Sally la petite sorcière) qui compte 12 tomes publiés au Japon de 1971 à 1973 (et qui reste inédit en France à ce jour). Même s'il n'a pas eu un impact aussi grand que d'autres œuvres de Yokoyama comme Tetsujin 28 (première série avec un robot géant mais piloté à distance) ou Sally la petite sorcière (première série de type magical girl), Babel II a tout de même eu un écho certain à l'époque de sa diffusion. Par exemple, Hirohiki Araki a donné au personnage de Jôtarô Kûjô le même uniforme que celui de Kôichi dans l'arc Stardust Crusaders de JoJo's Bizarre Adventure. De même, le personnage de Rugal Bernstein dans le jeu vidéo King of Fighters est accompagné d'une panthère noire nommée Rodem, comme celle qui est au service de Kôichi.
Surtout, la série marque les débuts du célèbre Shingo Araki (Saint Seiya / les Chevaliers du zodiaque, Lady Oscar) au poste de character designer.
Si la série a été diffusée en Italie au tout début des années 80 sous le titre "Babil Junior", elle est restée inédite en France. Toutefois, nous avons quand même eu droit aux adaptations postérieures : la série d’OAV en 1992 et la série TV de 2001 mais certains personnages qui apparaissent dans la première adaptation ne sont pas présents dans les OAV et figurent dans la série de 2001 (Yumiko) ou inversement (Julia ou Yuka des OAV ou Leon et Pheles de la série de 2001).
Toujours en ce qui concerne cette série TV, on peut noter que deux films dérivés sont sortis en salles lors du Toei Manga Matsuri (ancêtre du Toei Anime Fair) mais il s’agit de versions rallongées de l’épisode 2 et de l’épisode 21.
Scénaristiquement, on pourrait partager cette série en deux périodes bien distinctes : la première (épisodes 1 à 20), qui est plus proche du manga, et dans laquelle Kôichi vit avec sa famille adoptive, les Furumi, et la seconde (épisodes 21 à 39) où il rencontre les Watari, une famille de fermiers d’Hokkaido qui élèvent des chevaux dans un ranch.
Dans la première partie, Kôichi n’apparaît que pour combattre les sbires de Yomi avec l’aide de ses fidèles alliés et se montre très solitaire. En effet, il décide que tant qu’il luttera contre Yomi, il ne reviendra pas chez les Furumi ni ne gardera contact avec eux. Il vit donc essentiellement en compagnie de ses trois compères (Rodem, Ropross et Poséidon) dans la Tour de Babel. Yumiko n’aura pourtant de cesse durant les 20 premiers épisodes de partir à la recherche de Kôichi, son frère adoptif, pour qui elle semble éprouver plus que de la simple sympathie fraternelle, et de le supplier de revenir auprès d’eux. Cette relation avec les Furumi, complètement brisée dès qu’il devient un justicier, est malheureusement complètement occultée dans la seconde partie ; on ne saura donc jamais si au final les Furumi retrouveront leur vrai fils (que Kôcihi avait plus ou moins remplacé dans leurs vies).
En effet, après l’épisode 20, alors qu’il croit avoir éliminé Yomi une première fois, Kôichi rencontre les Watari qui vivent dans un ranch. Soutenu par la jeune Yuki, dont il devient vite très proche, Kôichi décide de rester au ranch pour aider le grand-père de Yuki, seul parent encore en vie de l’adolescente. Kôichi se montre moins misanthrope dans cette partie et il revient au ranch chaque fois qu’il a terminé son combat, ce qu’il ne faisait pourtant pas avec sa famille adoptive. Kôichi n’est donc plus seulement un jeune justicier qui apparaît dès qu’il y a danger. On le voit aussi au quotidien, vivre avec les Watari, travailler au ranch ou encore passer du bon temps avec Yuki. Son caractère évolue un peu aussi : jusqu’à présent c’était un personnage essentiellement obstiné, volontaire, ne vivant que pour le combat. Ici on apprend mieux à le connaître, on découvre qu’il n’est pas seulement un héros mais avant tout un adolescent. On est bien loin du personnage égocentrique des premiers épisodes. Vivant à présent en dehors de la Tour de Babel, il est davantage inséré parmi les humains et le devient aussi un peu plus.
Babel II est une série classique au niveau du scénario, mais suffisamment bien menée pour qu’on s’y intéresse quelques décennies plus tard. Globalement les épisodes sont certes construits sur le même modèle, avec une accumulation de tous les types de robots possibles, mais le talent graphique de Shingo Araki dans la mise en scène et le suspens qu’ajoutent les scénaristes à chaque combat suffisent pour outrepasser le côté répétitif et enfantin des histoires. D’ailleurs dans cette série, il ne faudrait pas se demander si Kôichi va gagner, ce qui est quasiment évident, mais plutôt comment va-t-il l’emporter ? Malgré ses pouvoirs et ses compères, rien n’est gagné et cette série prouve quel point ce n’est pas parce qu’on vous avez de nombreux atouts que vous serez automatiquement vainqueur. Kôichi a des pouvoirs impressionnants, mais qui ne suffisent pas toujours face à des adversaires de plus en plus redoutables. La série met donc surtout en avant la stratégie dans les combats mais aussi l’unité car c’est en collaborant avec ses trois complices que Kôichi parvient à remporter la victoire. De plus le scénariste, notamment à partir de l’épisode 8, ne reste pas cantonné au même univers narratif. Certains épisodes prennent une ampleur intéressante grâce l’utilisation de thèmes ou de mondes originaux, comme cette prisonnière des glaces qui semble tout droit sortir d’un roman de Jules Verne.
Ajoutez à cela une mise en couleur comme on n'en fait plus ainsi que des musiques signées Shunsuke Kikuchi et vous comprendrez donc qu’au-delà de son âge vénérable et son scénario assez anecdotique, Babel II mérite au moins le coup d’œil, notamment de la part des fans de séries vintages qui retrouveront quelques éléments annonçant déjà Gendizer/Goldorak dans sa seconde partie (le ranch, Yuki qui ressemble beaucoup à Hikaru/Vénusia avec son caractère bien trempé, et il y a même un robot qui a des airs de Grendizer/Goldorak dans l’un des tout derniers épisodes). D'ailleurs, on s'amusera de constater que Kôichi, Yuki et son grand père font un caméo dans l'épisode 50 de Goldorak (épisode dont Shingo Araki dirigeait l'animation) !
Liste des épisodes
1. Gosen nenmae kara no shisha (Un messager d'il y a 5 000 ans)
2. Kyôfu no ganseki kyojin goriki (L'horrible géant de pierre Goriki)
3. Ankoku no teiô yomi (L'empereur noir Yomi)
4. Mittsu no shimobetachi (Trois serviteurs)
5. Kore ga terekinesys da! (C'est la télékinésie !)
6. Kikiippatsu Babiru no tô (C'était moins une ! La tour de Babel)
7. Mô hitori no shireikan (Un autre commandant)
8. Akuma no himitsukichi (La base secrète du diable)
9. Kyôfu no rokki sanmyaku (Les terrifiantes montagnes rocheuses)
10. Hissatsu robot Baran (Baran le robot mortel)
11. Android 2 dan kôgeki (La double-attaque de l'androïde)
12. Robot densô machin x1 (La machine de transmission robotique X1)
13. Jinkôeisei wotori modose (Reprendre le satellite)
14. Abunau shi!! Kaichô Ropross (Danger ! Le Monstre Oiseau Lopros)
15. Notre Dame hakkyô jiken (Incident de folie à Notre-Dame)
16. Maboroshi no 100 chôen (Le fantôme de 100 000 milliards de yens)
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17. Makkurayami no chôsen (Le défi des ténèbres)
18. Kuchibue wo fuku akumatachi (Les diables siffleurs)
19. Manmo sugorira no shûgeki (L'attaque du gorille mammouth)
20. Senritsu no uchû daisakusen (La grande guerre de l'espace)
21. Aka-chan ha chônôryokusha (Le bébé psychique)
22. Shinkai no kanirobot (Le robot crabe des profondeurs)
23. Shiryô karano shôtai (L'invitation des morts)
24. Eien no miyako nemureru Zorô (La ville éternellement gelée Zorô)
25. Shino V gô sakusen (Opération V de la mort)
26. Sôkôgeki Babel 2sei (Attaque Totale sur Babel II)
27. Arata naru tatakai (Un nouveau combat)
28. ôgon no amiba (L'amibe dorée)
29. Shi wo yobu guitar (La guitare de la mort)
30. Robottsukai no ansatsu kaijin (Le robot assassin monstrueux)
31. Shiryô no uma Blue Pegasus (Le cheval fantôme Blue Pegasus)
32. Dust Devil shi no hai sakusen (L'opération de la poussière diabolique des cendres de la mort)
33. Dokuro majo no kyôfu (La terreur du crâne de la sorcière)
34. Natsu ni furu yuki no kariudo (La chaleur de la neige d'été)
35. Kurutta joôbachi (La folle reine des abeilles)
36. Yomi no himitsuheiki goriki 2-gô (L'arme secrète de Yomi Goriki n°2)
37. Nazo no Epsilon seijin (Epsilon, l'extraterrestre mystérieux)
38. Tôkyô chika senryô sakusen (L'opération d'occupation du métro de Tokyo)
39. Hissatsu! Babel 2sei tai Yomi (Létal ! Babel II contre Yomi) |
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