Les Matics

Les Matics sont une population ou tribu de personnages humanoïdes de couleur orange, vivant apparemment heureux dans un pays déterminé. Dans cette tribu se distinguent des Matics particuliers : Pris-Matic, Auto-Matic, Syste-Matic, Mate-Matic, Numis-Matic, Fleg-Matic, Dog-Matic... Chacun exerçant une profession ou ayant des caractéristiques en rapport avec son nom. Il y en a un, Max-Matic, qui n'a pas de caractéristique particulière, sauf qu'il est le plus petit de la bande et le plus fûté.
Le Professeur Mac 1 a tout du type savant-chercheur-bricoleur. Il passe son temps à inventer des machines à l'usage des Matics. Mais parmi ces machines, il y en a beaucoup qui ne marchent pas ou qui semblent ne servir à rien. Ces machines-là, le Professeur les met dans une sorte de zoo que l'on vient visiter le dimanche.
Mac 2, ainsi nommé parce qu'il n'est pas rapide tant dans ses mouvements que dans ses cogitations, est l'assistant du Professeur, gardien du zoo des bestioles-machines.
Les Squirks sont les bestioles-machines qui prolifèrent dans le laboratoire du Professeur. On ne sait absolument pas à quoi elles peuvent servir. Ce sont plutôt un genre de parasites qui ne parlent qu'en binaire. Un jour, on découvre qu'elles ont des propriétés assez amusantes : elles peuvent retenir des chiffres (pas plus de deux cependant) ou effectuer des opérations logiques : Squirket, Squirkou, Squirkoui. Ce sont ces différents Squirks qui serviront à construire le Squirkateur (grand ancêtre de l'ordinateur)...

Au milieu des années 1980, une étude menée par l'Agence de l'Informatique (ADI) montre que deux tiers des Français de plus de 15 ans sont intéressés voire passionnés par l'informatique et que huit millions déclarent se servir peu ou prou d'ordinateurs. La moitié des Français pensent que l'ordinateur va changer leur vie quotidienne et de nombreuses enquêtes montrent qu'ils estiment que "c'est une bonne chose". C'est ainsi que l'ADI demande à TF1 une série de dessins animés sur l'informatique afin d'associer la télévision à la diffusion de la culture informatique et de préparer toutes les couches de la société à son usage.
Jacques Rouxel, à qui l'on doit les cultissimes Shadoks, est alors contacté. Ce dernier avait déjà imaginé Les Matics quelques années auparavant en voulant comprendre soi-même le fonctionnement d'un micro-ordinateur.
Il était alors logique que ce dessin animé consacré à l'informatique fasse appel, tout au moins en partie, à des moyens informatiques. Tout en partie car pour des raisons de délais certains épisodes ont fait appel à l'animation traditionnelle. Ces derniers ont été réalisés à l'atelier AAA alors que le reste a fait appel à deux systèmes informatiques qui avaient déjà fait leurs preuves :
- le système Animatique-Comparetti, expérimenté par TF1.
- le système Psyche de l'INA, déjà bien connu et à qui l'on doit de nombreuses productions.
C'est ainsi qu'a vu le jour, Les Matics : un dessin animé alliant qualité technique (du fait que la réalisation de cette série constitue une impulsion au développement d'une nouvelle industrie) et qualité culturelle (car entièrement dotée des qualités créatives qui ont fait le succès des Shadoks).
Diffusé dans la semaine à 18h15 jusqu'au 7 juillet 1986, cette série avait pour ambition de distraire les jeunes et moins jeunes tout en leur expliquant quelques uns des mystères de l'informatique. Tout du moins en leur montrant que ce qu'ils considéraient comme des mystères étaient au fond des choses forts simples.