Capitaine Flam

Lorsque le gouvernement intersidéral ne peut plus rien faire contre les pires criminels de la galaxie, lorsqu’il est désemparé devant les plus grandes menaces et les problèmes les plus insurmontables, il fait appel à Curtis Newton, dit le Capitaine Flam et son équipe... les seuls à pouvoir se dresser contre le mal, quel qu’il soit.
C’est à bord du Cyberlabe que l’intrépide Flam, héros à la grandeur d’âme inégalée, mène ses missions. Il est aidé de Mala, l’androïde métamorphe (capable ainsi de changer son apparence), de Grag, le robot à la force herculéenne, du professeur Simon Wright, le cerveau vivant, et des mascottes animales Limaye et Frégolo. Aidés aléatoirement de la policière Johan Landor (secrètement éprise du capitaine) du colonel Ezla Garni et du petit orphelin Ken Scott, nos justiciers vont de planète en planète, de monde en monde, affronter les plus variés des dangers.
Le Capitaine Flam, qui a voué sa vie au bien de l’humanité, se bat ainsi en hommage à ses parents, tués alors qu’il n’était qu’un enfant.

"Capitaine Flam" arrive au tout début des années 80, dans la mouvance des séries animées japonaises à succès, instaurée par Goldorak. Inspirées d'une série de nouvelles américaines écrites par Edmond Hamilton au milieu du siècle, les aventures sidérales et passionnantes des "Future men" font vite l'unanimité pour toute une génération et "Capitaine Flam" devient une série culte. La série captive par son mélange de théories scientifiques plus ou moins fantasques mais narrées de façon "crédible", d'humour (les disputes incessantes de Grag et Mala sont devenues célèbres) et de mystères (identités secrètes du méchant à découvrir et autres énigmes sont légion dans le dessin animé...)

Si les héros paraissent un peu fades aujourd’hui (trop propres, trop parfaits, invincibles et presque sans défauts), il est important de souligner la richesse des scénarios, et la grande variété des méchants qui donnent à la série ses lettres de noblesse : du majestueux Empereur de l’Espace à Kahlone (fils des assassins des parents de Flam) en passant par le mystérieux Wrackar, le pirate Kim Iwan ou l’armée de squelettes vivants des semeurs de givre, ils ont tous leurs ambitions propres. Enfin, la série, si elle a vieilli et accuse son âge, reste culte de nos jours grâce à un doublage impeccable et un générique VF inoubliable et totalement original par rapport à son homologue japonais. Il existe également un TV Special, à l’intérêt très discutable, édité en France pour la première fois en vidéo bien des années après la diffusion de la série télé et intitulé "la course à travers le système solaire".

A savoir qu'après le très culte générique de Jean-Jacques Debout (chanté par Richard Simon), Bernard Minet a chanté le temps d'une vingtaine d'épisodes un générique inédit, pas mal du tout, lorsque la série repassa dans le club Dorothée. Cette chanson fut vite remplacée par l'original de J.J. Debout et n'a été éditée en CD qu'en 2018, dans une compilation de B. Minet.

Comme toute série culte de cette époque, Capitaine Flam bénéficia d'un flot de merchandising : du cartable à l'album de vignettes Panini, en passant par les jouets ou les disques. Un 33 T fut d'ailleurs enregistré avec les voix des comédiens de la série, pour une histoire inédite, et le dessin animé devint aussi une bande dessinée mensuelle avec "le Journal du Capitaine Flam".
En 1997, près de 10 ans après sa dernière rediffusion, la série ressort finalement en VHS, au début de la vague de nostalgie, alors que personne n'y croyait et assure le début du succès de l'éditeur IDP. Justement, pour les VHS et DVD, tous les 4 épisodes (formant une aventure) bénéficièrent d'un titre global (les fameux "Voyages") en plus des titres d'époque. On note d'ailleurs que deux voyages (les n° 2 et 3) ont été inversés en France pour une raison inconnue. Les épisodes 5 à 8 français sont les 9 à 12 au Japon ! L'ordre japonais a été rétabli pour la sortie en Blu-Ray de 2016. Enfin si dans son pays d'origine, la série n'est pas une oeuvre majeure, elle a rencontré un énorme succès ailleurs dans le monde et notamment en Allemagne, où elle est devenue aussi culte que chez nous malgré une censure gigantesque qui l'a privée d'une bonne douzaine d'épisodes !

Anecdote : Capitaine Flam aurait du être diffusé dans Récré A2... Mais un concours de circonstances (il existait à l'époque une BD avec des cases érotiques nommée... "Captain Futur") a conduit à une méprise et une confusion, un refus d'Antenne 2 pour l'achat de la série qui, renommée "Capitaine Flam" pour éviter tout nouvel amalgame fortuit, débarque donc finalement dans "les visiteurs du Mercredi" sur TF1 et en devient la série culte...

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